Vous venez de descendre au rez-de-chaussée, le cœur de la maison et l’atelier de Fernand Moly. Ce dernier n’était pas seulement forgeron/maréchal-ferrant, il travaillait aussi en collaboration avec le charron du village, M. Calvet. La pièce dans laquelle vous venez de descendre en est la parlante illustration.
À l’époque médiévale, le charron était celui qui construisait les chars. Mais au fil du temps et de l’industrialisation, cette profession s’est retrouvée minorée jusqu’à ne plus s’occuper essentiellement que de la construction et la réparation d’attelages et de machines agricoles. Ainsi, une grande part de l’activité de charron consistait à remplacer les roues endommagées ou détruites des équipements agricoles comme des charrettes et autres charrues.
Le moyeu, la raie et les jantes d’une roue étaient conçues en bois et assemblées. Puis venait le processus du cerclage avec un bandage de fer. Le bandage était sorti d’un feu circulaire lorsqu’il devenait rouge sombre. Dilaté sous l’effet de la chaleur, le bandage était alors ajusté autour de la roue puis frappé à coups de marteau. Enfin, le charron lui versait dessus des seaux d’eau froide afin que le métal se rétracte et enserre fermement la roue.
Dans cette pièce, vous avez l’occasion d’observer quelques-uns des outils utilisés dans la réalisation de ces roues et pour d’autres travaux d’un charron. Citons par exemple la roulette de charron, instrument très important pour éviter que des erreurs de calcul des périmètres et surfaces des divers éléments de la roue n’aboutissent à un travail raté. Mais il y a aussi la cintreuse ou encore des objets que les automobilistes d’aujourd’hui connaissent toujours bien : les crics.
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