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Maison de la Forge

La zone des sylvistructures :

Vous entrez maintenant dans une pièce consacrée aux sylvistructures. « Sylvistructure », c’est le nom qu’a donné l’artiste Pierre Leron-Lesur – décédé en 2014 – à ses œuvres d’art que l’on pourrait appeler plus trivialement « structures de bois ». Celles-ci, résultat d’un véritable travail d’ébénisterie, ont été acquises par la municipalité de Belcastel en 2000. Et à l’instar des sculptures en métal de Casimir Ferrer, la technique artisanale de réalisation de ces œuvres ont fait que l’on a jugé la Musée de la Forge et des Anciens Métiers comme le lieu idéal pour les exposer au grand public.

Une anecdote bien précise se trouve à l’origine de ces objets. Un jour, alors qu’il se promenait dans la campagne autour de sa ville de Saint-Rémy de-Provence, Pierre Leron-Lesur aperçut par terre une branche d’amandier. Il saisit la branche et la nettoya. Il trouva alors la branche tellement belle qu’il se dit que ce serait bien dommage de la jeter. À partir de ce jour-là, il n’eut de cesse de récupérer au cours de ses promenades des branches et des souches qu’il ramenait ensuite dans son atelier pour les nettoyer, les évider et révéler leur beauté comme un diamant que l’on extraie du charbon. Regardez autour de vous ! Ces sculptures en bois d’amandier cherchent toutes à dévoiler la pureté de leur forme!

Leron-Lesur n’était pas intéressé par la complexité intellectuelle superflue. L’immense majorité des réalisations autour de vous est appelée « sylvistructure ». Et si le nom de celles-ci pouvait parfois être accompagné d’un complément, ce dernier n’en restait pas moins explicite. Ainsi, l’ Amandier flamme renvoie directement à la forme de la sylvistructure en question.

Cela dit, Pierre Leron-Lesur a aussi créé des sylvistructures plus ambitieuses à l’image de Hiéroglyphes que vous pouvez voir près de la fenêtre. Cette œuvre nous présente des morceaux de bois découpés de façon géométrique et disposés sur un support circulaire en métal. L’ensemble évoque souvent pour le public occidental l’image d’un objet de culte qui ne déparerait pas dans un temple d’une religion méconnue dans une contrée lointaine. Et ce d’autant plus que, sur chaque morceau de bois, on peut observer des signes produits à l’origine par le travail de la nature sur le bois mais qui, ici, donnent l’impression de constituer un alphabet méconnu et mystique. Ce sont autant de caractéristiques que l’on peut appliquer aux hiéroglyphes, langage écrit méconnu du grand public et que l’on trouve par exemple dans les tombeaux des pharaons, lieux sacrés de l’Égypte Ancienne s’il en est.

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